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Les cahiers de Sybilline

10 janvier 2009

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Démentielle paix qui me tourmente,

Où vont donc tous ces ruisseaux

Que je vois naître en mon cœur ?

Douceur, folie, enchantement

D’un soir passé à pleurer

Les aubes noires, les soleils gris

Et sourde joie de ces nuits d’or

Dont la pesée se fait lourdeur

A la saison des blés danseurs.

Entends-tu donc l’âme qui brame

Au fond des ombres sous les bois ?

Peut-être bien est-ce l’enfant

Né de mon cri de solitude.

Lors tout s’en vient mourir enfin

Tranquillement, comme s’éteint

La vague au bord des berges

Dans un soupir où s’expire

L’ample diastole des choses.

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1 décembre 2008

Le Point d'interrogation

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..

« Dieu est le mot absolu. A vrai dire, je ne sais pas ce qu'il signifie... si, maintenant je le sais : il signifie

"Tout-ce-que-nous-ne-pouvons-pas-savoir". Le terminus des milliers et milliers de questions. Ou bien:

"L'interrogation-fondamentale-en-elle-même". Dieu est le point d'interrogation, et dans un point d'interrogation il n'est rien en quoi I' on puisse croire, mais si I 'on ne pouvait pas demander, on ne serait pas humain non plus, et I' on n'aurait pas accès à une telle merveille. »

Goran Tunstrom

17 novembre 2008

Gustave Moreau (1826-1898)

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« Je ne crois ni à ce que je touche ni à ce que je vois,

Je ne crois qu’à ce que je ne vois pas

Et uniquement  à ce que je sens.

Mon cerveau, ma raison, me semblent éphémères

et d'une réalité douteuse ;

mon sentiment intérieur seul me parait éternel

et incontestablement certain. »

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12 novembre 2008

Je n'ai point...

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Je n’ai point, ô ma sœur 

D’esprit ou de liesse

Pour toi de grandes douceurs

Forment leurs caresses

Si mon cœur vallonne

Pour contenir tes pleurs

Voilà qu’il s’époumone

A suivre tes ardeurs

Oui je suis sans couleurs

Mais si cela s’exprime

Je deviens Chandeleur

Quand nos âmes riment

3 novembre 2008

Roberto Juarroz (1925-1995)

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Ce poète argentin est considéré comme l'une des voix les plus singulières et les plus importantes de la poésie sud-américaine du XXe siècle. Toute son oeuvre est rassemblée sous le titre unique de «Poesía vertical».

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Pour lireimagre10

Pour lire ce que j'aime lire

je devrais l'écrire

Mais je ne sais pas l'écrire

Personne ne sait l'écrire

 

S'agirait-il d'une écriture perdue

ou peut-être d'une écriture du futur ?

.

Il se peut que j'aime lire

ce qui ne peut s'écrire

Ou simplement ce qui ne peut se lire

bien que cela s'écrive .

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24 octobre 2008

Création...

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« ton oeuvre ne t'est pas donnée pour que tu t'exprimes par elle mais pour que tu te purifies par elle, pour que tu te détaches de toi-même ; tu ne crées pas à partir de

toi, mais au-dessus de toi; péniblement et avec patience, tu t'efforces d 'accéder à une vision et à une écoute meilleures, à une compréhension plus claire, à un amour plus grand, à une connaissance plus profonde qu'il n'était possible quand tu as entrepris ton oeuvre. Tu crées pour connaître dans ton oeuvre la forme et la perfection des choses »

Karel Capek

15 octobre 2008

Lorsque...

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.

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..

Lorsque l'homme aura  coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson,
alors il se rendra compte que l'argent n'est pas  comestible.

Proverbe indien

15 octobre 2008

Pourquoi ?

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Parfois je me demande

Pourquoi tous ces vers

Me poursuivent, me commandent

De marquer en calvaire

Leur vie.

Est-ce pour la gloire

Est-ce pour revêtir

A l’ombre de ma mémoire

Et dans un doux repentir

Leur vie ?

Pourquoi donc mènent-ils

Leur ronde éphémère

Ils sont pourtant inutiles

Comme cette chimère

Ma vie.

5 octobre 2008

L'éternité ou non..

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« Dans le repli le plus secret de I' esprit de I' homme qui croit que la mort mettra fin à sa conscience personnelle et même à sa mémoire à tout jamais, dans ce repli intime une ombre plane, à son insu peut-être, une ombre vague se cache, I' ombre de I' ombre d'une incertitude et tandis qu' il se dit : « Il n'y a rien d'autre à faire que de vivre cette vie fugitive, car il n'y en a pas d'autre ! » en même temps il entend, dans ce repli très secret, son propre doute lui murmurer : « Qui sait? ... »  Il n'est pas sûr d'entendre correctement, mais il entend.

De même, dans quelque repli de l'âme du vrai croyant qui a foi en la vie future, une voix étouffée, la voix du doute, murmure à l'oreille de son esprit : «  Qui sait? ... » Peut-être que ces voix ne sont pas plus fortes que le bourdonnement des moustiques lorsque le vent rugit dans les arbres de la forêt; c'est à peine si on perçoit ce bourdonnement et pourtant, au milieu de l'orage qui gronde, on I' entend. Comment, sans ce doute, pourrions-nous vivre ? »

Miguel de Unamuno

17 septembre 2008

Tu m’as dit ...

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Tu m’as dit : Je vois

Et ce n’était

Qu’une voix.

Tu m’as dit : Je veux

Mais ce n’était

Qu’un vœu.

Tu m’as dit : Je crois

Pour meubler

Tes désarrois.

Tu m’as dit : J’ouvrage

Pour cingler

Tes mirages

Et puis, et puis,

Tu m’as dit : Je t’aime

Pour t’enivrer

D’un thème

Dont la version

En toi

Est déception

Pour moi.

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